Vices et moralité en temps de guerre : l’exemple de Montréal et Québec pendant la 2e guerre mondiale
par Caroline D’Amours
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les normes de moralité de la société canadienne ont été sérieusement mises à l’épreuve. Au Québec, comme partout ailleurs au pays, l’effort de guerre engendre une nouvelle prospérité économique, une intensification de la migration vers les centres urbains ainsi qu’une ébullition sociale et culturelle. Surtout, la guerre suscite une entrée massive de milliers de jeunes hommes et femmes dans les institutions militaires canadiennes.
Mais l’ennui prévalent sur les bases militaires, la brièveté des permissions, le besoin de vivre intensément et la culture militaire encouragent le vice sous toutes ses formes. Les jeux d’argent et de hasard, la promiscuité sexuelle, la prostitution et la consommation d’alcool progressent rapidement dans la province, mais plus particulièrement à Québec et à Montréal.
En cette période troublée, on s’interroge de plus en plus sur l’augmentation des naissances illégitimes, des maladies vénériennes, de l’ivresse, des troubles à l’ordre public et de la pratique de jeux de hasard et d’argent. Comment les grandes tendances du vice en temps de guerre se reflètent-elles à Montréal et à Québec? C’est ce à quoi cette conférence s’attardera.