Edson Loy Pease, le banquier et Saint-Bruno-de-Montarville : chemins croisés
par Raymond Bédard
Le développement bancaire frénétique, mais instable, de la fin du 19e siècle entraine un processus de concentration des institutions financières au début du 20e siècle. La Banque Royale sera une de celles qui vont jouer un rôle de premier plan dans cette transformation du milieu bancaire. Une bourgeoisie d’affaire, principalement anglophone, contrôle ces grandes institutions financières et grandes entreprises issues d’une économie capitaliste en pleine expansion.
Les grandes familles bourgeoises s’installent alors en hauteur, sur les versants du Mont Royal, dans le quartier appelé le Golden Square Mile. Un phénomène moins connu se développe également au sein de cette bourgeoisie d’affaire, l’aménagement de villa de campagne pour s’éloigner, en période estivale, de la clameur de la ville. C’est dans cette mouvance que le parcours professionnel d’Edson Loy Pease, figure marquante du milieu financier montréalais au tournant du 20e siècle en tant que directeur de la Banque Royale, est lié au développement d’un petit village agricole de la Rive sud de Montréal, Saint-Bruno-de-Montarville.